Marion LAMBS : PTSI - PT* (2009-2011)

Cela fait maintenant plus de 2 ans que je travaille mais je vais vous raconter mon parcours étudiant et le début de mon parcours professionnel.

 

1. Le lycée

En 2009, j’ai eu mon Bac S option SI au lycée Marcel Rudloff avec la mention Bien. Je n’étais pas nulle en langues, mais j’ai toujours préféré les maths et la physique. Et puis je considérais la SVT plutôt comme de la culture générale alors que les Sciences de l’Ingénieur concernent les objets, leur fonctionnement, leur fabrication et c’est pour ça que j’ai fait option S.I. ; sans spécialité Math ou Physique, vu que c’était optionnel.

 

2. La prépa

Pourquoi je me suis retrouvée en prépa alors que ça a l’air pénible ?

J’ai toujours voulu associer la technique et les matières scientifiques avec une partie plus créative, artistique. Au lycée j’ai envisagé de faire des études d’architecture qui me paraissaient correspondre à mon critère de double compétence. Mais en me renseignant sur les écoles d’architecture et en passant un entretien d’entrée à celle de Strasbourg, je me suis aperçue que la partie créative, artistique et historique prenait une très grande place par rapport à la partie technique, ce qui ne me convenait pas. Ensuite j’ai appris que lorsqu’on entre en prépa intégrée dans la plupart des écoles après Bac, on n’est pas sûr de pouvoir choisir sa spécialisation en 3ème année. En effet souvent les choix sont attribués en fonction de son classement. J’ai donc fait le choix de faire une classe préparatoire PTSI/PT ? Le but était de peut-être passer le concours d’entrée du cycle architecte de l‘INSA Strasbourg, si ça m’intéressait toujours, ou de me laisser des portes ouvertes en termes de choix d’école d’ingénieur. Je n’ai pas voulu d’une prépa MPSI ou PCSI car je ne voulais pas me spécialiser dans les maths ou la physique mais plutôt apprendre des choses concrètes. Finalement après un an de prépa j’avais complètement oublié l’idée de l’architecture et j’ai continué en PT*.

 

Ce que j’ai retenu de la prépa.

Je ne vais pas mentir, en premier je retiens que c’était bien bien dur ! Quand on se retrouve devant des profs en khôlle à ne pas savoir énoncer exactement le second principe de thermodynamique et qu’on a droit à des regards « tueurs », ça apprend à relativiser. Oui, on fait de son mieux, mais non, on n’arrivera jamais à être parfait et c’est normal, personne ne l’est. Souvent dans le monde du travail on peut se retrouver dans ce genre de situation. Les entreprises ne cherchent pas forcément à avoir 3 employés qui puissent faire parfaitement toutes leurs tâches, mais ils n’en prennent qu’un qui doit être efficace au maximum de ses capacités. Il faut savoir accepter que même si on a fait de son mieux il y a quand même des choses qu’on a pas eu le temps de temps de faire, qu’on a pas compris ou qu’on a oublié. Je le vois aujourd’hui dans mon boulot. Certains acceptent moins bien de ne pas être capables d’assumer toutes leurs tâches.

 

Mais ce que je retiens aussi c’est que je m’y suis fait de très bons amis, que l’entraide était vraiment géniale ! Quand on est nombreux dans la même galère on se sent moins seul. J Quand on fait un DM de maths à plusieurs et que certains comprennent des choses et d’autres en comprennent d’autres, on est plus efficace et on ne bloque pas pendant des heures sur un détail.

J’avoue que ne plus apprendre de nouvelles choses complexes me manquent maintenant que je travaille. On apprend d’autres choses relatives à l’entreprise, mais plus comment concevoir une prothèse de hanche pour qu’elle résiste à une pression sinusoïdale appliquée sur sa surface sphérique. C’est clair que je ne saurais jamais autant de choses que le jour où j’ai passé les concours. Je retiendrai aussi que c’est en classe prépa que je me suis rendue compte que les maths et la physique sont uniquement des outils, mais qu’ils sont indispensables pour comprendre les choses qui nous entourent, créer et fabriquer des objets.

 

3. UTC

Pourquoi aller à l’UTC alors que c’est une école post-bac ?

Bien sûr une fois qu’on est en prépa PTSI/PT on découvre les Arts et Métiers et pour la plupart ça devient le but ultime des concours. Pour ma part à ce moment-là c’était aussi mon but. Les Arts et Métiers c’est un réseau super puissant, beaucoup de connaissances techniques et une ambiance particulière. Mais en étant en prépa je me suis aussi renseignée plus en détail sur les écoles d’ingénieur qui me permettaient de travailler en conception, voire en création/design de produits. L’ESI Reims spécialisée en packaging était un peu trop spécialisée et puis peut-être un peu basse dans les classements. En revanche l’UTC est une des seules écoles d’ingénieur proposant un parcours Génie Mécanique avec une filière de spécialisation Design Industriel (il y a aussi l’UTBM avec une branche spécialement dédiée au design industriel, mais moins bien classée :) ). Le système de fonctionnement de l’UTC permettant à chacun de créer son parcours (on choisit ses matières, si on en loupe une on a le choix de la refaire ou non, etc.), le fait qu’il n’y ait aucun classement des étudiants ainsi que sa réputation ont fini de me convaincre que c’était l’école qu’il me fallait.

 

b) Ce que j’ai retenu de l’UTC...

Arrivée à l’UTC après une prépa c’est arriver avec un sacré bon bagage. D’un point de vue méthode et efficacité de travail on s’en sort généralement mieux que les personnes venant de DUT ou prépa intégrée. Certaines matières sont assez faciles à valider car on a déjà couvert une bonne partie du programme en prépa (par ex : systèmes électriques, asservissements, mathématiques, résistance des matériaux). En tout cas c’est grâce à l’UTC que j’ai donc pu avoir une double compétence technique/créative. En effet, après 2 semestres de Branche Mécanique j’ai choisi la filière Design Industrielle qui m’a permis de travailler sur des projets de design, d’ergonomie, d’analyse de valeur, etc. L’UTC m’a aussi permis de définir mon projet pro : travailler dans le développement / la création de produits de consommation.

 

 

4. Mes expériences pro

Les stages

A l’UTC j’ai pu passer 2 x 6 mois en stage en entreprise. J’ai fait mon premier stage chez Crown Specialty Packaging, une entreprise spécialisée dans le packaging métallique pour biscuits, lait en poudre, parfums, vins et spiritueux. J’y ai géré plusieurs projets simultanément : définition des besoins clients, élaboration de devis, propositions de prototypes, industrialisation. Pour mon second stage, toujours dans les biens de consommations, j’ai travaillé pour le département R&D du Groupe SEB pour les cafetières des marques Moulinex, Seb, Tefal, Krups, etc. Ma mission consistait en de la gestion de projet et le projet était de modifier la ligne de cafetières pour qu’elles soient conformes aux nouvelles normes de gestion de puissance. Ça m’a permis de travailler avec des services transverses comme le marketing, la logistique, l’électronique, la qualité mais aussi avec nos référents chez Seb Asie et des fournisseurs chinois.

 

Premier boulot

Depuis Septembre 2014, je travaille chez Colgate-Palmolive en tant qu’Ingénieur Artwork. Mon rôle est de développer différents types d’étiquettes, des sleeves et lots promotionnels à partir de design nouveaux ou existants, en m’assurant que les attentes marketing soient alignées avec la faisabilité technique. Travailler avec des fournisseurs variés et pour un large nombre de marchés en Europe me permet d’approfondir mes connaissances des technologies d’impression et de packaging. Mon but est de définir des solutions efficaces au vu du brief marketing tout en respectant les contraintes légales et techniques ainsi que les délais et coûts définis par l’équipe Supply Chain Europe. Et enfin, je suis responsable de la cohérence graphique à travers l’Europe des produits des marques Ajax et Lacroix et de l’adaptation de concepts européens aux marchés locaux.

 

Je n’en suis qu’au début de ma carrière alors voyons ce que l’avenir me réserve ! En tout cas je souhaite bien du courage et du plaisir à ceux qui sont en train de choisir leur parcours post-bac ainsi qu’aux 3/2 et 5/2 qui sont en train de choisir leur école d’ingénieur. Bonne route !